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Ces deux territoires sont, avec la Bucovine, (tombée sous le joug de l’Empire des Habsbourgs entre 1775 et 1918) à l’origine de l’identité culturelle et spirituelle de la Roumanie moderne. Lieux de pélerinages incontournables pour de nombreux orthodoxes, ils sont pour le touristes une source intarissable d’émerveillement.

La ville de Iasi, est le chef-lieu du departement (județ) de Iași et 4e ville du pays. Iași fut la capitale de la Moldavie entre 1564 et 1859, puis une des deux capitales des Principautés Unies de Moldavie et de Valachie entre 1859 et 1862, et enfin capitale de la Roumanie en 1916-1918.


Centre spirituel (siège de la Métropolie de Moldavie), économique, universitaire (1ère université en langue roumaine fondée en 1860), culturel et politique, cette ville de 290 000 habitants possède, malgré la systématisation communiste, un riche patrimoine du 17ème, 18ème et du 19ème siècle.

S’étendant sur 7 collines, Iași est la ville des grandes idées, de la première grande union, du premier spectacle théâtral en langue roumaine, de la première imprimerie (Casa Dosoftei) et du premier musée littéraire mémorial.

L’église princière Saint Nicolas, fondée en 1491-92 par Etienne le Grand, et totalement restaurée à la fin du XIXème siècle. A quelques dizaines de mètres se trouve la première imprimerie (Casa Dosoftei) du XVIIIème siècle.

Le Palais de la culture est le symbole de la ville. Cet immense bâtiment néogothique (1925) abrite aujourd'hui quatre musées : le musée d'Histoire, où l'on admire les céramiques peintes de la civilisation Cucuteni (3500-3000 av. J.-C.), le musée Ethnographique, le musée des Techniques et le musée d'Arts.

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Une avenue piétonne traverse le centre de Iasi, permettant de découvrir l'église des Trois Hiérarques, est un joyau de l’art Moldave fondé en 1639 par le Prince Basile le Loup (Vasile Lupu). Les trois hiérarques, Basile le Grand, Jean Chrysostome et Grégoire le Théologien, auxquels cette église est dédiée, font l'objet d'une importante célébration le 30 janvier. Jadis couvert d'or et d'argent et de lapis-lazuli, le sanctuaire arbore une véritable dentelle de pierre d'inspiration orientale. On y compte pas moins de 30 frises différentes. À l'intérieur, ne subsistent que des fragments de fresques, car l'église a subi plusieurs incendies et tremblements de terre.

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Un peu plus loin s’élève la cathédrale de la Métropolie (1833-1887) de style néoclassique, le palais Roznovanu (XVIIIème siècle) qui accueil aujourd’hui l’Hôtel de Ville, le Théâtre national „Vasile Alecsandri” (qui abrite aussi l'Opéra) construit entre 1894 et 1896, l’un des plus beaux d’Europe de style baroque et rococo sur le modèle des théâtres de Vienne, Odessa ou Zurich.

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L’Université, qui accueille plus 60 000 étudiants, l’une des plus prestigieuses du pays, possède de superbes amphitéatres et des salles de style baroque ou néoclassique..

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Un peu plus au nord, vous pourrez vous ballader dans les allées du Parc de Copou, connu pour avoir été fréquenté à la fin du XIXème siècle par le grand poète Mihai Eminescu, qui venait chercher l’inspiration à l’ombre d’un tilleul toujours visible. Le Jardin Botanique est l’un des plus beaux du pays.

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De nombreux monastères méritent d’êtres découverts : le monastère Golia (1650-1660), le monastère Cetățuia (1668-1672) ou le monastère de Galata (1582-1584).
Iasi fut une ville où la communauté juive fut très nombreuse et connue des évènements majeurs. En 1876 fut crée le premier théâtre juif au monde par Avram Goldfaden. C’est également dans la ville que fut composé l’hymne du futur état d’Israël. Entre le 27 et le 29 juin 1941, le Pogrom  de Iași contre les juifs fut initié par le général Ion Antonescu et secondé par les autorités locales. 13.266 juifs ont été tués. C’est l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire de la Roumanie.

Le département de Neamț est surtout connu pour son ensemble de monastères fondés à partir du XIVème siècle, considére comme l’un des plus grands centres spirituels orthodoxes du pays.

Le monastère d’Agapia est composé de deux monastères. Le premier se situe au bout du village d'Agapia, construit sur les ordres du voïvode Basile le Loup (Vasile Lupu) entre 1642 et 1647. Le monastère fut incendié par les Ottomans en 1821 puis reconstruit en 1823  avec une façade néoclassique. L'église consacrée aux Saints Archanges Michel et Gabriel, possède des fresques exécutées entre 1858 et 1861 par le peintre roumain le plus célèbre, Nicolae Grigorescu, alors âgé de 18 ans.
Au milieu du XIXe siècle, les moines furent remplacés par des nonnes dont les journées sont rythmées par les célébrations religieuses, les activités quotidiennes nécessaires à la vie de la communaute et à l’entretien du monastère, mais aussi par le travail dans de nombreux ateliers qu’il est possible de visiter (peinture d’icones, fabrication de tapis, tricotage, etc.).
A proximité, vous pourrez découvrir un petit musée dédié aux traditions monastiques.
Le second monastère est Agapia din Deal (Monastère sur la colline) - également appelé Agapia Veche (Vieux monastère) - et se situe en pleine forêt à 2,2 km du monastère principal. Il fut fondé par la princesse Maria, la première épouse de Petru Rares, en 1527, et il est aujourd'hui habité par des religieuses. La particularité de son église est d'être en bois.

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Le monastère de Varatec, fondé en 1803, accueille aujourd’hui la plus grande communauté de moniales de Roumanie, plus de 300. Une grande partie des jolies petites maisons situées autour du monastere sont habitées par des groupes de 6 à 8 moniales. Joliemment fleurie, le monastère et ses environ offrent une ambiance fabuleuse, unique dans le pays.

 

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Vous pourrez découvrir également le monastère de Neamt, fondé en 1497 par le Prince Etienne le Grand, les monastères de Sihastria (1655) ou de Secu (1664).

Dans les environs:
L’architecture traditionnelle, des maisons en bois aux couleurs pastels, rectangulaires avec une galerie et des découpes décoratives de formes végétales, des toits en bardeau ou en zinc avec des bulbes néo-byzantins au niveau de l’entrée.

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La maison musée du créateur populaire, Ion Nicolae Popa, dans la commune de Tarpesti.

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La maison natale de l’écrivain Ioan Creanga.

La citadelle de Târgu Neamț, pierre angulaire du système de défense de la Moldavie médiévale, fut fondée par la famille des Musat au XIVème siècle, agrandie et renforcée par le Prince Etienne le Grand au XVème siècle. Elle a été récemment restaurée.

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Le parc naturel Vânători-Neamț, créé en 1999 sur le versant est des Monts Stânișoara, d'une superficie de 30 818 ha (26 300 ha de forêts), d'une altitude moyenne de 800 m. Le parc comprend une réserve de bisons d'Europe créée en 1968. Certains d’entre eux ont ete libérés dans les environs il y a quelques années.

La ville de Piatra Neamț (85 000 habitants), chef lieu du département de Neamt, fut une ville importante pour la Moldavie du moyen âge, le Prince Etienne le Grand y bâtissant une cour princière dans la deuxième moitié du 15ème siècle. Les vestiges sont constitués de nos jours par la Tour du Clocher (19 m de haut) et l'église St-Jean-Baptiste de style moldave avec des éléments byzantins, gothiques et des ornements locaux (disques de céramique).

A ne pas rater le musée d’Art néolithique dédié à la culture Cucuteni (3500 ans av. JC) situé dans une ancienne banque construite en 1930 en style néo-roumain.

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Nombreuses façades intéressantes dont le Théâtre, la Mairie de style néo-roumain, ou la synagogue, édifice en bois construit en 1766.

Un téléphérique, offrant de belles vues sur la ville et son environnement, permet d'accéder au Mont Cozla, site naturel doté de pistes de ski enneigées tout l'hiver.

A proximité, les montagnes de Ceahlău et le lac et les gorges de Bicaz offrent de nombreux sentiers de randonnées.